Chanvre, paille, liège, fibres de bois, plumes de canard, laine de mouton : autant de matériaux dits biosourcés. De plus en plus employés dans la construction, ils viennent d’être reconnus par le gouvernement.
Le ministère de l’Écologie vient en effet de créer un label Bâtiment Biosourcé comme le précise un arrêté du 24 décembre dernier. L’objectif : mettre en valeur les démarches des maîtres d’ouvrage qui intègrent une part significative de ces matériaux écologiques dans la construction, qu’il s’agisse de maisons individuelles, d’immeubles d’habitation ou de bureaux. Selon le décret, le label permettra également de promouvoir l’utilisation de ressources de proximité, de dynamiser le tissu économique local et de favoriser le développement d’éco-industries.
Pour bénéficier du label, un bâtiment doit intégrer un taux minimal de ces matériaux, respecter des exigences de mixité relatives à la fonction des produits biosourcés, la législation prévoyant également des contrôles. Le label défini trois niveaux selon le pourcentage de matériaux biosourcés employés.
Ce taux est exprimé en kilogrammes par mètre carré de surface de plancher. Seuls des organismes certificateurs ayant passé une convention avec l’Etat et accrédités par le Cofrac (Comité français d’accréditation) pourront délivrer le label.
Chaque projet de construction devra faire l’objet d’au moins deux contrôles, au stade de la conception et une fois le chantier terminé.
La preuve que les produits biosourcés satisfont aux exigences du label et de la réglementation devra être apportée par le maître d’ouvrage. Le texte de l’arrêté est consultable sur légifrance.gouv.fr