Conception Bioclimatique

5 septembre 2014

Un des premiers principes de l’architecture bioclimatique est le soin apporté à l’implantation de la construction pour tirer des avantages naturels d’un emplacement.

Si terrain en pente, il est possible de tirer parti de celui-ci en enterrant une partie de la maison.Cela permet de réduire les pertes énergétiques liées au climat.En effet, le vent est à l’origine de déperditions thermiques importantes sur les façades exposées.Une maison peut s’en protéger à l’aide du relief du terrain, de la végétation, mais également grâce à sa forme.Les toitures basses détournent le vent et la compacité d’une construction permet de minimiser la surface d’échange avec le milieu extérieur.

Une construction neuve avec une façade sud largement vitrée, donc ouverte et exposée permet de profiter des apports passifs gratuits (lumière et chaleur).De plus, si cette façade s’étend sur une belle longueur, cela lui permet de suivre la quasi-totalité de la course du soleil.

Le soleil est une vrai source de chaleur et d’économie pour votre maison neuve quand on sait le canaliser.La lumière est facile à contrôler et l’ensoleillement est maximal en hiver et minimal en été. En hiver, le soleil bas (+ ou – 17°) pénètre profondément dans la maison tandis qu’en été, le soleil plus haut (+ ou – 60°) pénètre moins profondément. Le rayonnement solaire s’accompagne de chaleur, cet apport supplémentaire est très agréable en hiver, mais peut devenir gênant en été en raison des phénomènes de surchauffe.

De même, prévoir sur la construction de beaux débords de toit permettra de bloquer ou moduler les entrées lorsque le soleil tape trop fort

La RT2012 pose comme obligation pour un constructeur de maisons individuelles un ratio de surfaces de parois translucides égal ou supérieur à 1/6 de la surface habitable..Elle entend favoriser l’apport de lumière en toutes saisons, les fenêtres de grandes dimensions, portes- fenêtres et autres baies vitrées sont également devenues des principales sources d’énergie passives à moindre coût des logements modernes.

Il est intéressant de savoir que chaque surface verticale exposée au sud reçoit 4 à 5 kWh par m² par journée ensoleillée, même en plein hiver sous nos latitudes.En tenant compte du facteur solaire de la vitre (la quantité d’énergie qui traverse effectivement le double vitrage) et, d’autre part des déperditions liées à cette surface vitrée, c’est, en net, 1,6 à 2 kWh par m² par journée ensoleillée qui pénètrent à l’intérieur de la construction. Un radiateur d’appoint fonctionnant quasiment gratuitement, en particulier en demi saison quand la différence de température extérieure-intérieure est modérée. Les premiers centimètres de revêtements du plancher bas (carrelage, parquet…) absorbent directement une partie de ce rayonnement solaire, le reste chauffant l’air intérieur qui va normalement s’orienter vers les pièces froides de la maison.

Les parois intérieures à forte inertie thermiques (murs à isolations extérieures, cloisons, murs de refend, planchers inter-étage…), absorberont les calories, surtout si elles reçoivent directement les rayons incidents du soleil.Elles restituent progressivement au milieu ambiant l’énergie stockée dans les heures suivantes, lissant ainsi les variations de températures (inertie quotidienne en hiver).

De même, la végétation permettra également de protéger la maison d’une surchauffe grâce à l’ombrage des arbres conservés et intégrés à la terrasse. Les dispositions prises pour le confort d’hiver ne doivent pas se transformer en une source d’inconfort en été!

Pour les constructeurs de maisons neuves, un Bbiomax et cmax, modulée selon les régions et les altitudes.Ainsi, pour une construction BBC, la loi définit un « Bbiomax », un besoin en énergie du bâti, à partir duquel on va définir une « Cmax », une consommation maximale d’énergie primaire. Cette consommation est de 50 kWh/m²/an, modulée selon les régions et les altitudes. Elle doit être suffisante pour le chauffage, la production d’eau chaude sanitaire, le refroidissement, l’éclairage et les auxiliaires (ventilateur, pompe). Le générateur de chaleur doit donc être capable de répondre à tous ces besoins avec un niveau de puissance maximale très faible, accaparé en grande partie par la production d’eau chaude sanitaire.

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